Céline Jacquement et la Monarca: deuxième manche

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Les aventures de Céline à la Monarca continuent. Grâce à elle, cette fameuse compête de para qui à lieu au Mexique peut être vécue de l’intérieur. Comme il est exceptionnel d’avoir de tels récits et voir comment un tel événement ce vit au quotidien j’espère que vous apprécierez ce second volet de la saga de Céline. Bonne lecture à tous.

Et bien la journée s’annonçait belle belle belle ! Elle s’avéra cependant pour moi des plus courtes. Et voila ! 16 km … soit 2 balises et à Terre !

Pourtant les nuages sont au rendez-vous, la base est même un peu plus haute qu’hier, autour des 3300m, et les thermiques sont appétissants… je pars en transition depuis les 3 rois, qui s’alignent l’un derrière l’autre comme
d’immenses poupées russes. Je suis au nuage et évite de m’y mettre en
accélérant jusqu’à son front. Quelques voiles devant moi… je les suis pour
profiter au mieux des différentes portances. Et le désespoir commence…je
coule littéralement. Ma ligne est mauvaise et je commence à perdre ma
concentration…je passe d’hésitations en hésitations et ça…on sait que
c’est généralement fatal. J’ai beau me précipiter la ou les autres
enroulent, c’est comme si le mauvais sort s’en mêlait et j’arrive trop tard
3 fois de suite…c’est déjà une masse d’air qui tire vers le bas. Je
gaspille mes 1500m d’altitude et me retrouve à voler à 40-50m sol pendant
bien 45 min ! Pour lutter, je lutte mais ces nuages tant désirés juste
au-dessus de ma tête au lieu de me sauver m’ont plutôt cloué au sol en recouvrant tout les alentours de leur ombre.

Je pose dans un champ ou je ne vois qu’un cheval et en moins de 5 minutes je me retrouve entourée de 30 petites mines, filles et garçons entre 4 et 12
ans. Très vite, me voila dans le bus de la récup avec qui je découvre les
alentours de San Pedro, remplis de sourires. Quelle bonne atmosphère règne
dans ces Terres ! Puis une bonne heure et demie pour rentrer à Valle par la
route principale aux milles trous !

La manche était de 68 km. A première vue pas si facile vu le nombre de
pilotes qui s’annoncaient à la radio pour qu’on les localise et les ramène au
bercaille. Apparemment plusieurs ont mangé de l’arbre…

à demain !

/ATCNA